A peine arrivés à Tashkent, nous allons à la gare pour acheter les billets de train en direction de Bukara. Ils sont pris pour le lendemain à 9h.
La guichetière nous vend d’office des tickets de première classe, qui restent très abordables à un peu moins de 10€ pour 6h de train. Nous nous retrouvons dans un compartiment de 6 où nous ne sommes que tous les trois. Le voyage passe assez vite surtout en faisant une longue sieste.
Arrivés à Bukara, nous avons droit au soleil mais le vent apporte un air plutôt glacial. Nous nous faisons alpaguer par les taxis et sommes obligés de pas mal négocier car les prix annoncés sont six fois plus chers que ceux que nous avions vu dans le guide.
Nous arrivons finalement dans notre petit hôtel, plutôt sympa et ressortons nous balader. Les monuments d’Ouzbekistan ont pour la plupart été construit sous le règne d’Amir Timur, le Chenggis Khan local, ou celui de son petit fils, Ulug Bek, plus porté astronomie et mathématique que conquêtes. Le centre historique parait complètement rénové. C’est tout très beau mais très touristique.
Nous visitons le Char Minar. Il s’agit à l’origine de la porte d’entrée d’une medersa. En haut d’une des tours, il y a de fausses cigognes dans un nid. En regardant des photos anciennes nous voyons que les cigognes avaient fait leurs nids un peu partout sur les monuments de la ville.
Les quatre tours symbolisent quatre villes différentes dont une est la Mecque.
A dix-huit heures, nous nous dirigeons vers un restaurant conseillé par le Lenoly Planet pour ses plats végétariens. Finalement nous serons assez déçus… Nous sentons bien le restaurant pour touristes sans grand intérêt. Par contre la vue sur les toits est plutôt très jolie!
Le lendemain, le temps est moins beau et nous avons droit à quelques gouttes et surtout il ne fait pas chaud!
Premièrement : l’Ark, ancienne forteresse en très grande partie détruite par les bombardements russes en 1920. Nous prenons un guide, qui a l’air de plus lire les affiches pour nous expliquer de quoi parle chaque vitrine que de connaitre son sujet… Et puis je ne comprend absolument rien avec son accent. Bon la visite est bâclée. Nous entendons par-ci par là des explications de guides français assez intéressantes.
Ensuite c’est direction le bazar où nous nous arrêtons dans un resto de brochettes histoire de reprendre des forces avant la suite des hostilités.
Direction la prison de la citadelle, le « Zindan » où les cellules se trouvent au fond d’une fosse. Deux anglais y ont été enfermés avant d’être exécutés pour n’avoir pas montré assez de considération au Khan.
Au centre de Bukara se trouve la grande mosquée avec le minaret Kalon de 46 mètres de haut. Les portes sont impressionnantes.
Le lendemain le soleil est de retour et nous nous baladons encore un peu en ville avant de prendre notre train l’après-midi direction Samarcande.
Arrivés à Samarcande, nous trouvons facilement le bus qui nous conduit au centre-ville et à notre hôtel qui est super bien placé.
Nous allons nous balader devant le Registan, trois medersas sur la place centrale de la vieille ville, monuments les plus connus d’Ouzbékistan. Dans la nuit et avec les lumières c’est vraiment très beau. Nous avons la chance d’être un soir où il y a un spectacle son et lumières sur la place. En effet, nous avions vu que si un gros groupe paye et réserve pour un tel spectacle, toutes les autres personnes présentes peuvent en bénéficier gratuitement, sans les fauteuils et un peu plus loin, mais ça valait vraiment le coup! Après ça nous ne nous éternisons pas car il ne fait pas chaud dehors.
Nouvelle journée et gros programme : le Registan, magnifique de jour aussi, la mosquée Bibi-Khanym, qui est toujours en rénovation mais les bâtiments sont tout de même impressionnant. Surtout quand on imagine que les constructions datent d’environ 1400. Cette mosquée a été construite par Bibi-Khanym, la femme d’Amir Timur. Elle l’a faite construire comme cadeau pour le retour de son mari après ses conquêtes guerrières. L’architecte en charge de la construction est tombé amoureux de Bibi-Khanym. Il n’a pas voulu continuer la construction de la mosquée sans un baiser de cette dernière qui a laissé des traces sur sa joue. A son retour, Amir-Timur s’en est aperçu. Il a laissé la vie sauve à l’architecte pour son travail mais l’a expulsé du pays. Il a également expulsé sa femme en lui demandant de n’emporter qu’une seule chose. Celle-ci a choisi d’emmener son mari comme chose la plus importante à ses yeux, et celui-vi lui pardonna.
Nous passons sur le bazar où nous faisons la pause resto puis il est temps d’aller voir les mausolées. Tous plus grands et colorés les uns que les autres.
Nous décidons ensuite d’aller faire un tour dans le quartier russe de la ville et retournons au Registan pour voir les couleurs à la tombée du jour.
Le lendemain il nous reste un peu de temps et Olivier et moi allons faire une dégustation de vin avant de prendre le train.
Nous nous retrouvons avec un groupe d’une vingtaine de français retraités venant d’un peu partout en France. Nous avons chacun dix verres à gouter. C’est une belle expérience mais le vin le moins fort commence à 11° et le plus fort est un alcool de plantes donc à un peu plus de 50°… Tout ça à midi ça fait beaucoup pour moi!!
Allez, nous prenons le train direction Tashkent car le lendemain notre petit Olivier reprend l’avion. Déjà trois semaines en sa compagnie.
Le jour du départ d’Olivier est tout gris et froid… Nous allons faire quelques emplettes sur le bazar de Tashkent avant de le lâcher dans un taxi direction l’aéroport pour lui. Pour nous, ce sera encore une semaine de voyage avec trois passages de frontière avant de retrouver notre chez-nous (que nous n’avons plus…)
tout ça sent la fin du beau périple
bon retour chez vous (que vous n’avez pas !)